Des Carolingiens aux Capétiens
Enigmes de l'Histoire
Favorites Royales
Guerres Mondiales
Généalogies des Rois de France
Histoire des Reines
Histoire des Rois
Les enfants illégitimes de Louis XIV
Les enfants naturels de Louis XV
Les enfants royaux
Membres de la famille Royale
Un Tableau, une Histoire
A la cour d'Angleterre
Généalogies des souverains d'Angleterre
Mythologie Egyptienne
2291761 visiteurs
91 visiteurs en ligne
Après sa grande victoire sur Napoléon Ier en 1812, le Tsar Alexandre Ier commence à se renfermer sur lui-même, et se confond dans la religion. Alexandre Ier finit par déclarer qu'il va abdiquer en faveur de son frère cadet, Nicolas Romanov, et se retire de la capitale avec son épouse pour vivre une vie simple dans un presque anonymat. Il meurt le 1er décembre 1825 à Taganrog mais aussitôt des bruits courent, affirmants que le tsar est vivant. D'ailleurs, chose étrange, son cercueil n'atteint Moscou qu'au mois de février. Le corps, qui est exposé durant trois jours, est, selon ceux qui ont bien connu le tsar, "méconnaissable". Pour eux, cest très clair : les traits du morts ne sont pas pas ceux d'Alexandre. Une dizaine d'années plus tard, on interpelle un homme du nom de Fédor Kousmistch, un ermite qui se promène sans papiers et qui refuse d'en dire plus sur lui. Il est envoyé en Sibérie. Pourtant, cet homme continue d'intriguer : il a beaucoup de connaissances, parle quatre langues, raconte les combats de 1812 avec beaucoup d’entrain et apporte de nombreuses précisions sur les batailles. Il reçoit en secret des membres de la haute noblesse et de la famille impériale. Lorsqu'il meurt le 20 janvier 1864, on remarque sur sa tombe les inscriptions "béni de Dieu", épitaphe réservée aux tsars. De plus, en comparant son écriture avec celle d'Alexandre Ier, on y voit un curieuse ressemblance. Dès lors, beaucoup sont persuadés que le cadavre du tsar Alexandre était en fait celui d'un soldat mort la veille du 1er décembre. Le tsar aurait choisi volontairement de disparaître et, avec quelques rares complices, aurait mis en scène sa mort.
Le Tsar Alexandre Ier (par Georges Dawe)
Au cours des dernières années, le tsar repensait sans cesse à un événement dramatique qui l'avait à jamais traumatisé : l'assassinat de son père Paul Ier. Si Alexandre n'avait pas intrigué contre la mort de son père, les coupables avaient prévenu Alexandre qu'ils comptaient ordonner à Paul Ier d'abdiquer car le peuple ne le supportait plus. Alexandre avait alors dit qu'il ne les aiderait pas mais qu'il ne ferait rien contre eux non plus. Or, Paul Ier refusa d'abdiquer et ses opposants prirent l'initiative de l'assassiner. On tenta de faire croire à Alexandre que son père était mort d'une attaque mais celui-ci savait parfaitement que l'on venait tout simplement de l'assassiner. Toute sa vie, il se reprocha la mort de son père et ne prit jamais aucun plaisir à gouverner. Il désirait que tous les pays vivent en paix mais les prétentions de Napoléon Ier, suivies des vengeances de l'Autriche et de la Prusse contre l'empereur français lui firent comprendre que cela était impossible et que son projet n'était qu'une utopie. Alexandre Ier régnait par obligation et non par envie. De plus, le tsar avait souvent dit à son entourage qu'il abdiquerait avant ses 50 ans. Or, il envisageait de céder le pouvoir à son frère juste avant sa mort à l'âge 47 ans...comme si il le savait, l'avait prévu depuis longtemps. Tout cela conforte l'idée que le tsar Alexandre Ier et Fédor Kousmistch n'étaient qu'une même personne. Sans compter que certains soldats russes reconnurent en cet homme le tsar défunt.
Elisabeth Alexeïevna (par Elisabeth Vigée-Lebrun)
Pourtant, si on peut comprendre le désir d'Alexandre de disparaître aux yeux du monde, on ne peut que s'interroger sur le fait qu'il abandonna ainsi son épouse. Si Alexandre Ier a eu des maîtresses, il a toujours pu compter sur son épouse, Elisabeth Alexeïevna, qui lui a apporté amour et soutien. Bien que le tsar ait eu beaucoup de tendresse pour elle et qu'ils avaient fait un mariage d'amour, il n'avait pas résisté aux belles femmes. Délaissée, la tsarine avait, elle-aussi, cédé aux charmes de certains amis de son époux, au point de remettre en doute la paternité du tsar concernant les deux filles nées de leur union. Mais à la fin de sa vie, Alexandre n'a pu compter que sur son épouse qui le veillait jours et nuits et qui lui tenait encore la main quand il est mort. Le tsar avait fini par comprendre - un peu tard - combien il aimait sa femme. Elisabeth se savait condamnée par la tuberculose et pourtant elle mit sa maladie de côté pour se consacrer à celle de son époux durant les dernières semaines de son existence. Comment le tsar aurait-il pu abandonner une épouse qui se laissa mourir après sa disparition, minée par la tuberculose et le chagrin ? Des années plus tard, les tsars, Alexandre II - suivit de son fils Alexandre III - firent ouvrir le cercueil de leur ancêtre pour constater -avec stupeur - que celui-ci était vide ! Nicolas II, dernier tsar de Russie, aurait également été au courant du mystère qui entourait la mort d'Alexandre Ier...
Pour en savoir plus : "Alexandre Ier, tsar de Russie" de Paul Mourousy
Réaction n°4
Réaction n°2
Bonjour à tous les lecteurs de ce site,
je vous signale que je viens de publier une biographie d'Alexandre Ier (collection Grandes Biographies, Flammarion) fondée sur archives dans laquelle j'apporte des éléments nouveaux sur la "disparition" du tsar en novembre 1825.
Cordialement à tous,
MP Rey