Histoire des Rois

Transmettre le royaume de France : un trône, trois dynasties

En 751, Pépin le Bref succède à Childéric III , dernier roi de la dynastie des Mérovingiens à régner sur la France.  Au fil des siècles et des crises successorales, les règles évoluent, afin de conserver le royaume intact, et pour qu’une même dynastie puisse se maintenir au pouvoir, de génération en génération. A elle de prouver qu’elle est légitime à exercer le pouvoir royal…

Division / Indivision du royaume :

Les Mérovingiens avaient l’habitude de diviser leur royaume entre leurs enfants mâles. Le premier roi de la dynastie des Carolingiens, Pépin le Bref, applique cette logique : à sa mort en 768, un partage a lieu entre ses deux fils : Charlemagne et Carloman. Ce dernier meurt obscurément en 771. Évinçant ses deux jeunes neveux, Charlemagne prend possession des territoires de son frère et devient l’unique chef du royaume des francs. Charlemagne prévoit également un partage de son empire entre ses trois fils dès 806. Mais ses deux aînés meurent avant lui, en 810 et 811. Dès lors, il n’est plus question de diviser l’immense territoire que Charlemagne a constitué : son unique fils survivant, Louis Ier le Pieux hérite de tout l’empire en 814. Mais celui-ci ne reste pas intacte longtemps car un nouveau partage intervient entre les quatre fils de ce dernier, morcelant le royaume.

Charlemagne et son fils Louis le Pieux (Les "Grandes Chroniques de France", XIVe siècle)
 Charlemagne et son fils Louis le Pieux (Les « Grandes Chroniques de France », XIVe siècle)

La situation évolue à la disparition de Louis III et de son frère Carloman II (qui règnent ensemble jusqu’au décès du premier) en 882 et 884, sans descendance. Le royaume des francs passe provisoirement entre les mains d’autres seigneurs – Charles le Gros, le comte Eudes de Paris, Robert Ier , Raoul de Bourgogne – jusqu’au retour sur le trône du Carolingien Louis IV d’Outremer en 936. Dès lors que plusieurs hommes externes à la branche Carolingienne se succèdent à la tête le royaume, il apparaît primordial que celui-ci cesse d’être divisé (le partage ne pouvant être réalisé qu’au sein de la dynastie incontestée). Par conséquent, lorsque le royaume est dirigé par un roi élu qui n’est pas un Carolingien, il ne peut être morcelé : cela permet de renforcer le pouvoir du roi en rendant le royaume indivisible. Cette tactique a également pour but d’éviter des conflits entre des frères ou cousins, désireux d’étendre leur propre royaume. Ainsi, des années auparavant, le roi Charles II le Chauve s’était déjà préoccupé des risques qu’engendraient le partage d’un royaume. Le roi avait alors destiné son dernier fils, Carloman, à la religion, prévoyant ainsi que son royaume serait divisé, non pas en trois, mais en deux, entre ses aînés Louis et Charles. Ce dernier décède avant Charles II (en 866), ce qui permet à Louis II le Bègue d’hériter seul du royaume de son père, en 877.

Après le décès de Louis II le Bègue (879), le roi Boson de Provence, qui avait épousé une princesse Carolingienne, Ermengarde (fille de Louis II le Germanique et arrière petite-fille de Louis Ier le Pieux), espère avoir sa part d’héritage. Les quatre rois Carolingiens encore en vie (les frères Louis III et Carloman II côté Francie Occidentale / les frères Louis le Jeune et Charles le Gros côté Francie Orientale) font barrage, puis signent ensemble le traité de Ribemont (880), qui prévoit qu’en l’absence d’héritier mâle, ils se succèdent entre eux. Louis III et Louis le Jeune décèdent en 882, sans laisser d’enfant. Carloman II meurt sans descendance en 884. Son hériter légitime est son demi-frère, le petit Charles, né en 879 de la seconde union de Louis II le Bègue avec Adélaïde de Frioul. Seulement, l’enfant n’a que 5 ans. Il est alors écarté de la succession au profit de Charles le Gros, qui, de par la mort de son frère et de ses cousins, se retrouve à la tête de l’Empire de son ancêtre, Charlemagne, reconstitué.

Le couronnement du roi Eudes, comte de Paris (Les "Grandes Chroniques de France", XIIIe siècle)
Le couronnement du roi Eudes, comte de Paris (Les « Grandes Chroniques de France », XIIIe siècle)

La transmission du royaume des francs à un seul héritier va définitivement s’imposer avec le successeur de Louis IV d’Outremer. A la mort de celui-ci, en 954, son fils aîné Lothaire monte sur le trône. Le cadet, Charles, ne reçoit aucune part du royaume. C’est une nouveauté dans la succession royale héréditaire, depuis la fondation du royaume des Francs à l’époque Mérovingienne. Lothaire ne laisse qu’un fils, Louis V, qui meurt en 987 sans héritier mâle.

La fin de la dynastie Mérovingienne s’est expliquée par la montée en puissance du « maire du palais » (conseiller principal du roi), fonction détenue par les ancêtres de Pépin le Bref. On pourrait être tenté de croire que le même schéma s’est reproduit pour expliquer la fin des Carolingiens. En réalité, c’est moins une baisse du prestige des rois issus de cette dynastie que leur disparition prématurée – et sans descendance – qui va porter les Capétiens sur le trône .

Hugues Capet, duc des Francs, accède donc à la couronne par élection. Afin d’être certain de transmettre le trône à son fils, Hugues fait sacrer celui-ci de son vivant, l’année même de son sacre, en 987. De ce fait, Robert II est déjà considéré comme étant élu pour succéder à Hugues Capet. Ainsi, durant six générations, le roi Capétien va faire sacrer son fils aîné de son vivant, afin qu’il lui succède sans contestation possible. Il n’est plus question de diviser le royaume entre les fils du roi mais de conserver l’intégrité de celui-ci, afin de le transmettre et d’installer, progressivement, une dynastie où le pouvoir passerait naturellement du père au fils. Ainsi, à la mort de Philippe Auguste en 1223, le royaume passe à son fils, Louis VII, qui n’a pas été sacré roi du vivant de son père. A la mort du roi, la question de sa succession ne se pose plus : le nouveau roi est placé sur le trône par la force des choses et par la volonté de Dieu. Lorsque Saint-Louis meurt à Tunis, en 1270, en pleine croisade, son fils aîné, Philippe, est à ses côtés. Sans attendre d’être rentré en France, il se proclame roi. C’est la première fois qu’un roi obtient « son titre » sans passer par le rituel du sacre. En agissant ainsi, Philippe III pose le principe de continuité dynastique.

Mort de Saint Louis : Bataille de Tunis en 1270 (Les" Grandes Chroniques de France", XVe siècle)
Mort de Saint Louis : Bataille de Tunis en 1270 (Les « Grandes Chroniques de France »,  XVe siècle)

Les prénoms des rois et leur évolution :

On note une volonté des Carolingiens de se distinguer des Mérovingiens : ainsi, le prénom « Clovis », porté par trois rois Mérovingiens, disparaît au profit du prénom « Louis ».

Les Carolingiens n’entendent pas se placer dans les lignée des Mérovingiens, dynastie qu’ils ont chassée… Ainsi, le prénom « Clovis » devient « Louis ». En 778, la reine Hildegarde, épouse de Charlemagne, met au monde des jumeaux : Clovis et Clothaire. Le « C » disparaîtra ensuite, pour donner aux deux enfants les prénoms de Louis (« le Pieux ») et Lothaire (mort peu après sa naissance). De ce fait, aucun Carolingien ne porte le prénom d’un roi Mérovingien, afin de bien marquer la cassure entre les deux dynasties.

Sous les Carolingiens, les prénoms de « Pépin », « Charles » et « Louis » sont donnés à chaque génération. Cependant, le prénom de « Pépin » disparaît progressivement, et aucun roi ne portera plus le prénom du fondateur de la dynastie des Pippinides (remplacée par  « Carolingiens » en raison du prestige de Charlemagne). Cela est due à une mortalité qui touche davantage les « Pépins » : Pépin le Bref, Charlemagne, Louis Ier le Pieux et Charles II le Chauve ont tous perdu l’un de leurs fils prénommé Pépin, prématurément. A l’inverse, les enfants prénommés « Louis » atteignent généralement l’âge adulte. Ainsi, on peut penser que l’abandon du prénom « Pépin » est dû à une superstition selon laquelle les enfants prénommés ainsi ne survivront pas à leur père. D’autre part, le prénom du père, ou du grand-père, est souvent donné au fils aîné de la génération suivante. Dès lors, il n’est pas surprenant que le prénom de « Pépin » ait disparu et que cinq rois Carolingiens portent le prénom de « Louis », qui s’est transmis en faisant référence à un aïeul.

Charlemagne, empereur d'Occident, par Louis-Félix Amiel (XIXe siècle)
Charlemagne, empereur d’Occident, par Louis-Félix Amiel (XIXe siècle)

Sous les Capétiens, il est courant de donner au fils aîné le prénom de son grand-père, et au fils cadet le prénom de son père :

  • Louis VI donne à son fils aîné le prénom de Philippe, en référence à son propre père (Philippe Ier) et à son second garçon le prénom de Louis (il sera le futur Louis VII).

  • Philippe II Auguste prénomme son fils aîné Louis (futur Louis VIII), en référence à son propre père, Louis VII, et donne le prénom de Philippe à son second fils (comte de Clermont, né de son union avec Agnès de Méranie)

  • Philippe IV poursuit cette tradition en donnant à son fils aîné – Louis X – le prénom de son grand-père (Saint-Louis), puis en transmettant son propre prénom à son second fils, le futur Philippe V.

Le fait que le fils de Louis X porte le prénom de Jean peut s’expliquer par le fait que, celui-ci étant né posthume (1316), sa mère, la reine Clémence de Hongrie, ait choisi de placer son enfant sous le protection de Saint Jean-Baptiste, et donc de lui donner un prénom inédit pour un fils aîné de roi.

Sous les Valois, on assiste au même usage : Charles V, prénomme ses deux premiers fils (morts jeunes) Jean, en référence à son propre père, Jean II le Bon. Il transmet son prénom à son troisième fils, Charles (futur Charles VI). Le futur Louis XI casse la tradition de transmettre le prénom de l’aïeul, lorsqu’il choisit de prénommer ses premiers fils Louis, Joachim et François (tous mort en bas âge). Ce comportement traduit sans doute un esprit de révolte à l’encontre de son père, le roi Charles VII, avec lequel le dauphin Louis est en froid. Il ne donnera le nom de Charles qu’à son quatrième fils (Charles VIII), né en 1470, bien après la mort de Charles VII (disparu en 1461).

Charles VIII innove en voulant prénommer son fils aîné Orland, selon le vœux de son épouse, Anne de Bretagne. Ce prénom étant inédit en France, il fut finalement décidé que le dauphin porterait le prénom de Charles-Orland (1492-1495).

A la Renaissance, de nouveaux prénoms (ré)apparaissent : si François Ier donne son prénom à son fils aîné (mort avant son père), son second fils porte le prénom d’Henri, qui est donné en l’honneur du parrain de l’enfant, le roi Henry VIII d’Angleterre.

Catherine de Médicis et ses enfants, par l'atelier de François Clouet (vers 1561)
Catherine de Médicis et ses enfants, par l’atelier de François Clouet (vers 1561)

Pour deux de leurs enfants, Henri II et Catherine de Médicis choisissent des prénoms inédits : Edouard-Alexandre (né en 1551) et Hercule (né en 1555). Ces prénoms viennent des parrains des enfants : Édouard VI d’Angleterre et le cardinal Alexandre Farnèse pour le premier et Ercole de Ferrara pour le second. Les deux princes changeront de prénom au cours de l’adolescence : Edouard-Alexandre devient Henri (III) après la mort de son père (1559). Quant à Hercule, il reprend le prénom de son frère aîné défunt, François II (mort en 1460). Cette pratique de changer le prénom d’un enfant à la mort de son père serait alors chose courante à Florence, au XVe siècle.

Henri IV porte le prénom de son grand-père maternel, Henri d’Albret, et de son parrain, Henri II. A la naissance de son premier fil, il choisit de prénommer celui-ci Louis afin de se rapprocher de Saint-Louis, ancêtre commun des Bourbons et des Valois. C’est une manière d’asseoir sa légitimité. Au cours des générations suivantes, les rois vont prendre l’habitude de prénommer leur fils aîné – voir plusieurs fils – de leur propre prénom. On a ainsi une continuité parfaite entre Louis XIII et Louis XVIII. Louis XIV a donné son prénom à deux de ses fils (le dauphin et le duc d’Anjou Louis-François), à son petit-fils aîné – le duc de Bourgogne – et aux trois fils de ce dernier, dont Louis XV. Suivant l’exemple de son arrière grand-père, celui-ci donne également son prénom à son fils – le dauphin Louis-Ferdinand – et à trois de ses petits-fils (dont Louis XVI et Louis XVIII respectivement baptisés Louis-Auguste et Louis-Stanislas-Xavier). Louis XVI agit de même, en donnant à ses deux fils le prénom de Louis (Louis-Joseph et Louis-Charles).

Louis XIV entouré du dauphin (son fils), du duc de Bourgogne (son petit-fils) et du duc de Bretagne (son arrière petit-fils), par Nicolas de Largillière (début XVIIIe siècle)
Louis XIV entouré du dauphin (son fils), du duc de Bourgogne (son petit-fils) et du duc de Bretagne (son arrière petit-fils), par Nicolas de Largillière (début XVIIIe siècle)

Transmission et changement de dynastie : modalités

A la mort de Louis X le Hutin en 1316, la dynastie Capétienne se retrouve confrontée à un cas inédit : la disparition du roi sans héritier mâle. A cette époque, la reine Clémence de Hongrie est enceinte. C’est le frère de Louis X, Philippe, comte de Poitiers, qui assure la régence du royaume jusqu’à la naissance de Jean Ier le Posthume. Le nouveau-né ne vit que cinq jours. Dès lors, la couronne doit-elle passer à la fille unique de Louis X, Jeanne ? A l’époque, la jeune enfant est âgée de 8 ans. Ayant assuré la régence durant la grossesse de Clémence de Hongrie, le comte de Poitiers s’impose rapidement dans les esprits pour succéder à Louis X (le règne « fictif » de Jean Ier n’étant alors pas pris en compte). Ainsi, il est dit que la couronne de France ne peut échoir à une femme, ni être transmise par elle. En l’absence d’héritier mâle à la mort du roi, le trône revient à son frère le plus âgé ou, à défaut, à son parent mâle le plus proche. Ainsi, lorsque Philippe V disparaît sans laisser de fils en 1322, c’est son frère cadet qui ceint la couronne sous le nom de Charles IV. Celui-ci ne laisse également que des filles à sa mort, en 1328. C’est son cousin, Philippe de Valois (petit-fils de Philippe III), qui devient roi de France sous le nom de Philippe VI.

Sous Charles V, l’Édit du Bois de Vincennes (1374) définie les règles de succession au trône de France. Les femmes sont ainsi exclues dans la course à la couronne, celle-ci ne pouvant se transmettre que par les hommes. En l’absence d’héritier mâle, l’héritier est le frère du défunt roi, ou, à défaut, son parent mâle le plus proche. Dans le cas où le dauphin meurt avant le roi, la couronne passera, à la mort de celui-ci, au fils aîné du dauphin. Ainsi, le système électif a totalement disparu, au profit d’une succession héréditaire. Cependant, le roi ne dispose pas de sa couronne et ne peut décider qui en héritera après lui. (Louis XIV tentera de rendre ses fils bâtards aptes à lui succéder afin que le trône ne passe pas à une branche cadette des Bourbons) D’après la loi, le monarque n’a même pas la possibilité d’abdiquer (capturé à Pavie en 1525 par les espagnols, François Ier envisagera une abdication, en faveur de son fils aîné).

Ainsi, trois branches de la dynastie Capétienne vont se succéder sur le trône de France : les Capétiens « directs » (d’Hugues Capet à Charles IV : 996-1328), les Valois (de Philippe VI à Henri III : 1328-1589) et les Bourbons (d’Henri IV à Louis-Philippe Ier : 1589-1848). Tous les rois qui exercent le pouvoir entre le XIe et le XIXe siècle ont pour ancêtre commun Hugues Capet, fondateur de la dynastie, et revendiquent cette parenté lorsque la couronne passe d’une branche à une autre, faute d’héritier mâle.

Philippe IV le Bel et sa famille (anonyme, XIVe siècle) : son frère, Charles de Valois (à l'extrême droite) est le père du futur Philippe VI (branche des Valois)
Philippe IV le Bel et sa famille (anonyme, XIVe siècle) : son frère, Charles de Valois (à l’extrême droite) est le père du futur Philippe VI (branche des Valois)

La volonté des Capétiens de se rattacher aux Mérovingiens :

Les Capétiens se veulent les descendants des Carolingiens et mettent en avant que certaines reines de France descendent de cette dynastie, à l’exemple d’Isabelle de Hainaut. Cette ascendance carolingienne par les femmes est moins mise en avant à compter du XIVe siècle, lorsqu’il est établi que la couronne de France ne peut être transmise par les femmes (la loi salique). En effet, à la mort de Charles IV (1328) on considère qu’Isabelle de France (sa sœur) ne peut transmettre le trône de France à son fils, le roi d’Angleterre Édouard III. En conséquence, suivant cette logique, le rois de France ne peuvent appuyer leur légitimité sur une ascendance carolingienne féminine.

Les rois de France manifestent ensuite leur désir de rattacher leur lignée à celle des Mérovingiens, afin d’ancrer leur légitimité, en cherchant leurs racines dans l’Histoire des Francs. Ce n’est pas un hasard s’ils se font inhumer en l’abbaye de Saint-Denis, fondée par le roi Dagobert (604-639). En référence à ce roi Mérovingien, Louis VIII baptise l’un de ses fils Philippe-Dagobert (1223-1232). Louis VIII est déjà rattaché aux Carolingiens par sa mère, Isabelle de Hainaut. En donnant à son fils le prénom d’un roi Mérovingien, il rattache également les Capétiens à la première dynastie régnante. Saint-Louis réorganise la disposition des tombes à Saint-Denis, afin d’établir une continuité entre les Carolingiens et les Capétiens. Le roi Dagobert a droit à un nouveau tombeau, élevé dans le chœur de l’abbaye. Philippe IV fera ensuite en sorte que l’on ne voit plus qu’une seule dynastie, des Mérovingiens aux Capétiens, en passant par les Carolingiens.

Bibliographie 

Les Mérovingiens, par Régine Le Jan
– Louis I,II, III… XIV… L’étonnante histoire de la numérotation des rois de France, par Michel-André Lévy
Les Carolingiens : une famille qui fit l’Europe, par Pierre Riché