Membres de la famille Royale

Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV

Second fils d’Anne d’Autriche et de Louis XIII, Philippe naît le 21 septembre 1640, à Saint-Germain en Laye. Pour le distinguer de Monsieur, Gaston d’Orléans (frère cadet de Louis XIII), l’enfant sera désigné sous l’appellation « Petit Monsieur ». Il reçoit également le titre de duc d’Anjou. Le roi se voit comblé par la naissance d’un second fils, « lui qui avait craint de ne pas en avoir du tout ». En effet, la reine Anne d’Autriche vient d’atteindre l’âge de 39 ans et cette deuxième grossesse menée à terme sera la dernière.  Le 14 mai 1643, Louis XIII s’éteint, laissant à la reine et au cardinal Mazarin la lourde tâche de gouverner durant la minorité de Louis XIV. Le petit duc d’Anjou est désormais l’héritier du trône (jusqu’à ce que Louis XIV ait un fils). L’enfance des deux frères est durement marquée par la Fronde, durant laquelle les princes se rebellent contre l’autorité de Mazarin. Quant au duc d’Orléans, il compte sur la mort opportune du jeune roi et de son frère – à une époque où de nombreux enfants décèdent en bas âge – pour monter sur le trône sous le nom de Gaston Ier.

"Le berceau royal du duc d’Anjou", par Charles Le Brun (1640)
« Le berceau royal du duc d’Anjou », par Charles Le Brun (1640)

Le duc d’Anjou connaît une enfance difficile et souffre du manque d’intérêt que l’on a pour lui, surtout de la part de sa mère. Lorsqu’il victime de la rougeole en 1647, Anne d’Autriche ne change rien à son du emploi du temps et suit la cour à Fontainebleau, laissant Philippe à Paris. Il faudra la pression du peuple pour que la reine s’en retourne auprès de son fils, qui ne comprendra pas son comportement. La préférence d’Anne d’Autriche va à son fils aîné alors que le Petit Monsieur lui montre de multiples marques d’amour. Très tôt d’ailleurs, Anne d’Autriche et le premier ministre craignent qu’un jour le duc d’Anjou se révolte contre son frère aîné, suivant l’exemple de Gaston d’Orléans, sous le règne de Louis XIII. Afin de l’éloigner des affaires de l’Etat, on néglige l’éducation de Philippe et le petit prince est confié à des dames de la maison de la reine qui jouent avec lui comme s’il était une poupée, l’habillent en petite fille, le maquillent. Quoi de plus naturel qu’après avoir vécu dans ces conditions, le jeune Philippe prenne plaisir à mettre des robes et à se poudrer ? Cette « originalité » est encouragée par Anne d’Autriche et Mazarin et c’est ainsi que le Petit Monsieur devient efféminé. Elevé dans la crainte et le respect de son aîné, Philippe n’a jamais raison lors d’un conflit avec Louis XIV, même quand il est dans son bon droit. Cependant, les deux frères seront toujours très proches malgré des divergences d’opinions. Toujours comparé au roi, toujours à devoir admirer cet aîné qui le laisse dans l’ombre, Philippe ne se remettra jamais d’être né en second.

Seulement ondoyé à la naissance, le duc d’Anjou est baptisé le 11 mai 1648, à la chapelle du Palais-Cardinal, à Paris. Le frère et la sœur du défunt Louis XIII, Gaston d’Orléans et Henriette-Marie (alors reine d’Angleterre refugiée en France), sont choisis pour être ses parrain et de marraine. Construit par Richelieu, le Palais-Cardinal revient à Louis XIII, à la mort de son ministre en 1642. C’est là qu’Anne d’Autriche s’installe en 1643 et qu’elle exerce la régence. Devenu le Palais-Royal, ce bâtiment sera, par la suite, donné au frère de Louis XIV.

Louis XIV et le duc d'Anjou, par Charles Beaubrun (1645)
Louis XIV et le duc d’Anjou, par Charles Beaubrun (1645)

En 1656, le duc d’Anjou obtient la permission d’accompagner le roi au siège de Montmédy. Philippe prouve alors qu’il est un prince courageux, sachant commander aux troupes. Sa mère et Mazarin prennent peur qu’il ne se dresse un jour contre l’autorité de Louis XIV. A partir de ce moment, le duc d’Anjou est écarté du domaine militaire. Il suit sa mère, Anne d’Autriche, dans tous ses déplacements, que ce soit à ses dévotions, à la comédie, au jeu ou sur le front. Là  encore, au lieu de suivre le roi à cheval, Philippe a toujours voyagé dans le carrosse de sa mère. Au siège de Dunkerque, en 1658, au lieu d’être avec le roi et l’armée, le prince « demeure auprès de sa mère comme un enfant ». Mis à l’écart des affaires du royaume, le duc d’Anjou vit de divertissements et de plaisirs. Alors qu’il a 16 ans, le prince fréquente Philippe Mancini, neveu de Mazarin, qui l’initie à ce que l’on nomme alors le « vice italien » (l’homosexualité). Le duc d’Anjou s’éprend alors d’Armand de Gramont, comte de Guiche. Bien que la reine désapprouve la liaison de son fils avec celui-ci, elle ne peut l’empêcher. Bien vite, il apparaît que le favori du Petit Monsieur domine le prince.

En 1658, l’éducation délaissée de Philippe manque de causer du tort au royaume : en effet, Louis XIV tombe gravement malade et tous les courtisans se tournent désormais vers le duc d’Anjou qui n’est pas du tout préparé à régner… et qui n’en a pas grande envie. Anne d’Autriche et Mazarin réalisent trop tard leurs négligences. Par miracle, le roi se remet et son frère peut se consacrer à ses collections de peintures et de curiosités qu’il affectionne. Lorsque son oncle Gaston décède en 1660, Philippe – désormais appelé Monsieur – reçoit le titre de duc d’Orléans ainsi que les duchés de Valois et de Chartres. Ses revenus lui permettent de mener un haut train de vie avec ses favoris. Bien que Louis XIV n’aime pas les débordements et ses écarts de conduite, il accepte l’homosexualité de son frère et tolère plus ou moins ses mignons à la cour.

Philippe de France jeune, alors duc d'Anjou, par Jean Nocret (XVIIe siècle)
Philippe de France jeune, alors duc d’Anjou, par Jean Nocret (XVIIe siècle)

Mais malgré son attirance pour les hommes, Monsieur souhaite se marier pour avoir une descendance. Le 31 mars 1661, il épouse sa cousine, Henriette-Anne d’Angleterre au Palais-Cardinal.  Il ne se passe pas longtemps avant que la jeune duchesse d’Orléans n’éclipse la reine Marie-Thérèse (épouse de Louis XIV depuis 1660) et n’attire sur elle tous les regards. D’abord flatté que son épouse ait l’amitié du roi, Philippe finit par se rendre compte que Madame et Louis XIV sont trop proches. Vexé, il avouera alors n’avoir aimé la princesse anglaise que quinze jours, avant de percevoir sa véritable personnalité. Le prince constate également qu’Henriette n’est pas indifférente aux charmes du comte de Guiche, qui devient son galant alors qu’il est le favori de Monsieur. Le duc d’Orléans se sent bafoué par son épouse qu’il punit en la rendant constamment enceinte. La duchesse supportera huit grossesses en l’espace de neuf ans. Seules deux filles survivront : Marie-Louise (1662-1689) et Anne-Marie (1669-1728). L’héritier mâle tant attendu, le petit duc de Valois, ne vivra que deux ans.

Atteinte d’un cancer du sein, Anne d’Autriche entame, en 1665, une agonie qui va durer un an. Au cours de ces mois difficiles, le duc d’Orléans se montre présent, autant en tant que fils qu’en tant qu’infirmier. La cour ne peut que constater le désespoir de Philippe face à l’état de santé de sa mère. Celle-ci comprend-elle tout l’amour que son fils cadet a pour elle alors qu’elle n’a jamais favorisé que l’aîné ? La reine mère décède le 20 janvier 1666, laissant ses deux fils soudés dans le chagrin. Monsieur trouve sa consolation en la personne de Philippe de Lorraine, chevalier de Malte, que la cour appelle « le chevalier de Lorraine » (1643-1702). Ce dernier est particulièrement odieux avec Madame, voulant imposer à tous sa supériorité.

Henriette d’Angleterre tenant le portrait de son époux, par Antoine Mathieu (vers 1665)
Henriette d’Angleterre tenant le portrait de son époux, par Antoine Mathieu (vers 1665)

 A partir de l’année 1667, Henriette d’Angleterre –bien que n’ayant plus l’amour du roi – est sollicitée par Louis XIV pour jouer le rôle de négociatrice auprès de son frère, le roi Charles II, en Angleterre : en effet, le roi de France vient de déclarer à l’Espagne et a besoin du soutien de son voisin outre-Manche. La duchesse d’Orléans, adorée par son frère, a donc pour mission de parvenir à un accord entre les deux pays. Philippe, qui est toujours écarté des affaires du royaume, ne supporte pas que l’on confie à son épouse une mission diplomatique. Au sein du couple, ce n’est plus que disputes et Monsieur fait tout pour mettre Henriette enceinte, afin de retarder son départ. C’est en mai 1670 que Madame parvient enfin à se rendre auprès de Charles II, pour négocier une alliance avec la France. Grâce à son intervention le traité de Douvres est signé en juin. A son retour en France, Henriette est toujours jalousée par son époux. Le 30 du même mois, Madame meurt subitement à l’âge de 26 ans. Certaines rumeurs évoquent un empoisonnement, attribué à Monsieur et son favori, le chevalier de Lorraine, à l’époque exilé de la cour. L’autopsie conclut pourtant à une mort naturelle. S’il y a eu empoisonnement, on peut douter que Monsieur soit à l’origine de celui-ci : le prince n’est pas du genre à savoir taire un secret. Aussi, s’il était au courant ou impliqué dans la mort de son épouse, il aurait fini par l’avouer. La nuit où Henriette décède, le duc d’Orléans reste maître de lui-même et s’affaire auprès de Madame avec dévouement. Il est touché par ses dernières paroles, comme peiné qu’elle meure. Ce n’est pas là le comportement d’un assassin.

Dès la disparition d’Henriette, Louis XIV entrevoit une union entre son frère et leur cousine, la Grande Mademoiselle, qui dispose de la plus grosse fortune de France. Mais la principale intéressée n’entend pas convoler avec un prince auquel elle ne pourra donner d’enfant (elle a alors 43 ans), en sachant que sa fortune ira tout naturellement à la fille aînée de ce dernier et de sa défunte épouse, la princesse Marie-Louise. Louis XIV choisit donc pour son frère un parti moins prestigieux mais qui permet à la France de faire une nouvelle alliance : Elisabeth-Charlotte de Bavière, princesse Palatine et fille de l’Electeur Charles-Louis Ier. La jeune fille a alors 19 ans et pourra donner une descendance à Monsieur. Le mariage a lieu le 21 novembre 1671. Néanmoins, Elisabeth-Charlotte est aussi masculine que Philippe est efféminé. Pour la cour, c’est le couple le plus mal assorti qui soit. En voyant son épouse, Monsieur ne pût s’empêcher de dire : « Comment pourrais-je coucher avec elle ? ». Pourtant, une réelle amitié s’installe au sein du couple et la nouvelle Madame donne trois enfants au duc d’Orléans dont l’héritier mâle tant attendu, le petit duc de Chartres (1674-1723) Après la naissance de leur fille, Elisabeth-Charlotte d’Orléans (1676-1744), Philippe propose à son épouse de faire lit à part, ce que Madame accepte avec joie, ni l’un ni l’autre n’appréciant le devoir conjugal. A force de supplications de la part de Monsieur, Louis XIV accepte le retour à la cour du chevalier de Lorraine, qui n’aura de cesse de montrer l’étendu de son influence sur le duc d’Orléans, s’en prenant même à la seconde Madame, comme il avait tourmenté jadis Henriette d’Angleterre.

Philippe d'Orléans, portant une armure à fleur-de-lys, par Pierre Corneille (XVIIe siècle)
Philippe d’Orléans, portant une armure à fleur-de-lys, par Pierre Corneille (XVIIe siècle)

 En 1676, Monsieur fait construire à Saint-Cloud un splendide château, en faisant appel à Jules Hardouin Mansart, à André Le Nôtre (pour les jardins) et à Pierre Mignard (pour la décoration). En 1677, au cours de la guerre contre les Pays-Bas, Monsieur remporte une victoire contre le prince Guillaume d’Orange, ce qui le couvre de gloire. Jaloux de son frère cadet, Louis XIV lui retire tout commandement à partir de ce jour. Le duc d’Orléans se reporte alors sur ses passions : l’art, les pierreries et ses mignons. Si le chevalier de Lorraine est toujours sont favori, Monsieur se rapproche également du marquis de Châtillon, qui sera fait gouverneur du duc de Chartres puis capitaine des gardes. En 1679, Philippe a la fierté de marier sa fille aînée au roi d’Espagne, même si la princesse est au désespoir face à l’époux auquel on la destine. En 1684, c’est la dernière-née d’Henriette d’Angleterre, Anne-Marie d’Orléans, qui convole avec le duc de Savoie Victor-Amédée II. Cette année-là le duc d’Orléans est pris d’une forte fièvre qui fait craindre le pire pour sa santé. Le même mal revient en 1687 et 1888. Il faut dire que les mariages de ses deux filles aînées causent bien du tracas à Monsieur : leurs unions sont malheureuses et la jeune reine d’Espagne décède en 1689, probablement empoisonnée. Quant à la duchesse de Savoie, elle est régulièrement trompée pour son époux.

En 1688, Louis XIV entre en guerre contre le Palatinat, au nom de sa belle-sœur. En effet, le frère de Madame, l’Electeur Charles II, est décédé en 1685 sans descendance. Outrée que le roi de France se serve d’elle pour faire la guerre, Elisabeth-Charlotte l’ait également lorsqu’elle apprend qu’aucun commandement ne sera confié à son époux car, aux  yeux de la princesse Palatine, si quelqu’un doit réclamer un héritage en son nom, il apparaît normal que ce soit elle ou son mari qui le fasse plutôt que Louis XIV.

Elisabeth-Charlotte de Bavière et son fils le duc de Chartres, par Constantin Netscher (XVIIe siècle)
Elisabeth-Charlotte de Bavière et son fils le duc de Chartres, par Constantin Netscher (XVIIe siècle)

En 1691 le duc d’Orléans doit consentir à marier son fils unique à une fille bâtarde du roi et de Mme de Montespan. Bien que Monsieur soit un ami de la marquise, il ne voit pas d’un bon œil un tel mariage. Quant à Madame, elle ne cache pas sa colère à l’encontre de cette union qu’elle qualifie de mésalliance. Mais il faut céder devant le désir du monarque ! Ce mariage apporte à Monsieur le Palais-Royal et la promesse que le duc de Chartres, en devenant le gendre du roi, recevra les honneurs, titres et distinctions dus à son rang. Le mariage a lieu en février 1692 mais les promesses faites par le roi pour obtenir l’accord des Orléans ne seront pas tenues : très vite, Monsieur voit son fils privé de tout commandement, à l’inverse du duc du Maine, fils légitimé de Louis XIV. C’est d’ailleurs à la dernière fille de Philippe d’Orléans que le roi souhaite unir son fils bâtard préféré. La jeune Elisabeth-Charlotte d’Orléans épousera finalement le duc de Lorraine en 1698, faisant de Monsieur l’arrière grand-père de la reine de France Marie-Antoinette d’Autriche. A la fin des années 1790, le duc d’Orléans s’éprend d’un gentilhomme nommé La Carte. Les divertissements qu’organise Monsieur égayent la cour face à l’austérité mise en place par Mme de Maintenon, épouse morganatique de Louis XIV. A la fin de l’année 1696, le duc d’Orléans a la joie de voir sa petite-fille, Marie-Adélaïde de Savoie, venir en France afin d’épouser le petit-fils de Louis XIV, le duc de Bourgogne, héritier du trône. La jeune fille adorera son grand-père maternel et sera plus tard l’une des rares personnes affectées par sa disparition. En 1699, le duc d’Orléans est victime de plusieurs malaises. Il faut dire qu’il a pris de l’embonpoint avec les années, qu’il a toujours un solide appétit qu’il ne compense pas par de l’exercice physique comme le font son épouse et le roi.

Monsieur, duc d'Orléans, par Antoine Mathieu (XVIIe siècle)
Monsieur, duc d’Orléans, par Antoine Mathieu (XVIIe siècle)

Le mariage du duc de Chartres est devenu, avec le temps, une source de conflits entre le duc d’Orléans et le roi. Privé de tout commandement dans l’armée et marié à une femme qu’il n’aime pas, le duc de Chartres se permet de s’amuser en fréquentant des danseuses et chanteuses d’opéra à qui il fait des enfants. Louis XIV reçoit donc souvent les plaintes de sa fille, Françoise-Marie de Bourbon, que les Orléans surnomment « Madame Lucifer ». Au printemps 1701, le monarque reproche à Monsieur sa faiblesse envers le comportement scandaleux du duc de Chartres. Face aux propos de son frère, le duc d’Orléans, qui a tend habitué son entourage par sa soumission, s’insurge : il fait remarquer au roi que, privé de charges et de gouvernements (à l’inverse de ses beaux-frères bâtards), le duc de Chartres s’ennuie et que, bien qu’en tant que père il souffre de la conduite de son fils, il ne peut y mettre un terme. Le 8 juin de la même année, Louis XIV reproche une nouvelle à son frère la conduite du duc de Chartres. Cette fois, Monsieur réplique au roi que lui-même n’a pas montré un meilleur exemple jadis, en exposant ses favorites à la cour et en les faisant cohabiter avec la reine. Après cette dispute, Monsieur s’en retourne, fâché, à Saint-Cloud. Lors du repas, Philippe s’écroule sur son fils, victime d’une apoplexie. Prévenu, Louis XIV arrive dans la nuit. Monsieur ne se réveillera pas. Il décède le 9 juin à l’âge de 60 ans. En bonne épouse, la princesse Palatine détruira le contenu d’un coffre qui renfermait sans doute des échanges entre le duc d’Orléans et ses mignons. Le roi pleure la mort de son cadet, disant qu’il ne « saurait s’accoutumer à songer qu’il ne verrait plus son frère ». Le duc de Chartres reçoit la succession de son père ainsi que le titre de duc d’Orléans. Avec la jeune duchesse de Bourgogne, il est le seul à réellement regretter le disparu, les divertissements à la cour reprenant seulement vingt-six heures après la mort de Monsieur, Louis XIV ne  « voulant pas que l’on s’ennuie ». Le 20 juin, le corps du duc d’Orléans est inhumé à Saint-Denis.

Philippe d'Orléans, par Pierre Mignard (fin XVIIe siècle)
Philippe d’Orléans, par Pierre Mignard (fin XVIIe siècle)

Toute sa vie, Philippe a été une victime de la raison d’Etat, afin de ne pas faire d’ombre à son frère aîné. Pourtant, ce prince n’avait nullement le caractère rebelle de son oncle, Gaston d’Orléans. Attiré par les hommes plus que par le « beau sexe », Monsieur est cependant devenu le grand-père de l’Europe catholique, comptant parmi ses descendants directs les derniers rois de France, les ducs de Lorraine, les princes issus de la maison des Habsbourg d’Autriche, les rois des Belges ainsi que les princes de la Maison d’Orléans, représentée aujourd’hui par le comte de Paris Jean-Carl d’Orléans (né en 1965).

Bibliographie : 

Lettres de Madame, duchesse d’Orléans, née princesse Palatine, par Elisabeth-Charlotte de Bavière
–  Le duc d’Orléans, frère de Louis XIV, par Christian Bouyer
Henriette d’Angleterre, duchesse d’Orléans, par Jacqueline Duchêne
Monsieur, frère de Louis XIV, par Philippe Erlanger