L’échange des princesses
Roman historique de Chantal Thomas, paru en 2013
L’Histoire : En 1721, le Régent Philippe d’Orléans propose une double alliance au roi d’Espagne Philippe V : unir le jeune Louis XV à l’infante Marie-Anne ; et sa propre fille, Mlle de Montpensier, au prince des Asturies, héritier du trône d’Espagne. Philippe V accepte avec joie cette proposition, qui fera de sa fille une reine de France. L’échange des princesses a lieu en 1722. Alors qu’un avenir radieux s’ouvre devant elles, rien ne va se passer comme prévu : en France, la petite Infante-Reine, âgée de 4 ans, enchante tout le monde… à l’exception de son futur mari qui ne comprend pas pourquoi on souhaite lui faire épouser une petite fille qui joue encore à la poupée. En Espagne, la jeune princesse des Asturies ne s’adapte pas à sa nouvelle famille, ni à l’étiquette de la cour. Bientôt, les deux princesses deviendront les victimes des ambitions de leurs pères…
Faits Historiques : Le lecteur suit le parcours, semé d’embûches, des deux princesses, ainsi que leur vie respective à la cour de Versailles et à celle de Madrid…. jusqu’à ce que l’alliance entre la France et l’Espagne soit brutalement rompue.
Personnages principaux : Marie-Anne de Bourbon-Espagne, devenue l’Infante-Reine à son arrivée en France, est envoyée auprès de Louis XV lorsqu’elle n’a que 4 ans. A la cour, elle fait la conquête de nombreuses personnes mais le roi restera toujours de marbre devant celle qu’il considérera toujours comme une petite fille, et jamais comme une future épouse. Quant à Louise-Elisabeth d’Orléans, fille du Régent, elle arrive en Espagne à l’âge de 12 ans pour épouser le prince des Asturies. Mais n’ayant pas reçue l’éducation appropriée, la jeune fille n’est pas préparée à son rôle de future reine. De par son attitude, elle déçoit énormément sa belle-famille et en paiera les conséquences…
Mon avis : 3/5. Ce roman est le premier à traiter de la vie de ces deux princesses, sacrifiées pour satisfaire les ambitions politiques de leurs familles. L’auteur apporte des témoignages inédits de l’époque, tels des extraits de lettres et de correspondances de Saint-Simon ou de Mme de Ventadour. Bien qu’il reste fidèle à la réalité historique, ce roman manque parfois de rythme, et présente beaucoup de longueurs. Enfin, certaines scènes, relevant du domaine de l’intime, restent assez crues et manquent de finesse.