Le siècle de Dieu
Roman historique de Catherine Hermary-Vieille, paru en 2013
L’histoire : Agée de 16 ans, Anne-Sophie de Kerdélant quitte sa Bretagne natale avec sa cousine Viviane, pour rejoindre la cour où l’attend son futur époux, Charles de Vieilleville. Très vite, la jeune femme s’émerveille de la découverte de Paris et fréquente les salons des précieuses, auprès desquelles elle trouve du réconfort : malheureuse dans son mariage, Anne-Sophie se laisse courtiser et cherche à briller en société. Tandis que sa cousine s’étourdit dans les divertissements de la cour, Viviane épouse la cause des sœurs de la Charité, et décide de consacrer sa vie à venir en aide aux miséreux et orphelins, oubliés par le Roi-Soleil…
Faits historiques : Le roman couvre les années 1665 à 1730, soit la période du règne absolu de Louis XIV, de la régence et du début du règne de Louis XV. Le lecteur revit les grands divertissements donnés à la cour de France, les nombreuses guerres qui ponctuent le siècle de Louis XIV mais également la persécutions des protestants, suite à la révocation de l’Edit de Nantes. L’époque de la régence sera celle de libertinage et du système de Law, avant que les français ne placent tous leurs espoirs dans le jeune Louis XV…
Personnages principaux : Anne-Sophie de Kerdélant et sa cousine Viviane sont des personnages fictifs, qui côtoient des personnalités ayant existé : Ninon de Lenclos, la marquise de Maintenon, Fénelon et Bossuet, ou encore l’énigmatique Jeanne Guyon.
Mon avis : 4/5. A travers la vie des deux héroïnes, le lecteur est plongé dans les fastes de la cour et découvre la mécanique voulu par le Grand Roi, qui régie la cour et l’emploi du temps de la famille royale, afin de mieux soumettre la noblesse. Parallèlement, l’envers du décor nous est dévoilé : la misère du peuple français qui subit les famines, les disettes et qui, pourtant, doit travailler pour payer l’impôt nécessaire au financement des guerres, lesquelles contribuent à la gloire de Louis XIV. Retiré à Versailles, le Roi-Soleil ne voit plus la détresse des paysans, qui meurent de faim dans les petits villages reculés. A la mort du Grand Roi, les modes comme les mentalités ont évolué ; le Régent a la lourde tâche de relever les finances du royaume tandis que l’image de la monarchie est fragilisée par la fin de règne chaotique du Roi-Soleil.