20 découvertes extraordinaires de l’archéologie
Cet été, le magazine Historia vous fait partager vingt découvertes archéologiques à travers le monde, qui ont marqué l’Histoire.
L’archéologie fascine par toutes les interrogations qu’une découverte suscite, surtout lorsque des questions restent sans réponse. L’imaginaire s’enflamme alors, afin de trouver une explication logique à une énigme que les spécialistes n’ont pu résoudre…
Notre voyage nous mène au Pakistan, où des ruines du IIIe millénaire avant notre ère ont été découvertes dans les années 1920. Ces vestiges, constructions très élaborées, mettent en lumière une civilisation qui aurait disparu brusquement. Si les archéologues écartent l’idée d’une invasion suivie d’une massacre en masse, comment expliquer que ces villes se soient vidées de leurs populations ? Maladie ou changement climatique ?… La question se pose également au Soudan, où les vestiges d’une cité ont été mis à jour en 2018 : ils témoignent d’une architecture inédite, contemporaine de l’Empire égyptien. Les pharaons auraient pu être envieux de leurs voisins, et mener des expéditions militaires pour s’emparer des richesses de ces rois africains…
L’Égypte regorge, elle aussi, de mystères liés à la découverte de tombeaux royaux (malheureusement pillés en grande majorité) et de momies. L’une d’elle attire particulièrement l’attention des archéologues : trouvée dans une grotte, aux côtés des momies de Séthi Ier et de Ramsès II, celle-ci n’a pas reçu les soins habituellement réservés aux défunts, lors du rituel de la momification. Détail troublant : la momie inconnue est enveloppée dans une peau de mouton… un signe d’impureté. Mais ce que retiennent surtout les archéologues, c’est que les membres du défunt sont tordus et que sa bouche est ouverte dans une « expression de douleur atroce ». Les analyses génétiques de celle que l’on surnomme la « momie hurlante » vont alors livrer un élément surprenant : le défunt est apparenté à Ramsès III. Se pourrait-il qu’il s’agisse de son fils, le prince Pentaour, qui conspira contre son père pour l’assassiner ? Le traitement qu’on infligea à son corps post-mortem le prive-t-il ainsi de résurrection dans l’au-delà ?…

Le travail des archéologues, c’est également de valider ou de contrer certaines légendes et croyances durement enracinées. A Carthage (la grande rivale de Rome), des restes de très jeunes enfants carbonisés ont été découverts dans les années 1970, en dehors des nécropoles où sont traditionnellement inhumés les morts. Il n’en faut pas plus pour y voir le signe d’un rituel des carthaginois, avec des sacrifices de nouveaux-nés… A Venise, le squelette d’une femme intrigue : décédée au XVIe siècle, la défunte a été enterrée avec une brique dans la bouche. Ce rituel est aussitôt interprété comme « anti-vampire ». Comment expliquer cette peur d’une âme tourmentée qui reviendrait hanter et maudire les vivants ? Les historiens mènent l’enquête sur le « vampire de la lagune »…
La France n’est pas en reste en matière de découvertes archéologiques. Le gouvernement de Napoléon III encourage la recherche de sites emblématiques, action qui connaît un nouvel essor après la Seconde Guerre Mondiale, durant les Trente Glorieuses. Il faut dire que les nombreux aménagements de notre territoires font régulièrement sortir de terre des vestiges que les historiens s’empressent d’analyser. Dernièrement, un quartier antique a été mis à jour à Narbonne. La ville aurait accueilli une colonie envoyée par le Sénat de Rome, qui jugeait l’endroit idéal pour y établir un port et faciliter les échanges commerciaux. Grâce aux efforts des archéologues, la ville enfouie se dévoile progressivement…
En Loire-Atlantique, dix épaves datant des XVIe et XVIIe siècles ont été retrouvées en 2022, alors que le niveau du fleuve était particulièrement bas. Si on pense tout d’abord à un naufrage, la disposition des bateaux suggère une immersion volontaire, hypothèse basée sur les lourdes pierres que l’on a découvert à l’intérieur des épaves. Mais pourquoi avoir délibérément coulé ces bâtiments ? La réponse des historiens est surprenante…

Que penser des treize squelettes retrouvés fin 2024 à Dijon, lors de la fouille d’une nécropole gallo-romaine, qui ont été inhumés en position assise ? Si on pourrait d’abord croire que cela renvoie à une marque de déshonneur, les spécialistes voient plutôt dans cette mise en scène le signe que les défunts étaient des personnes importantes pour leur communauté. Dès lors, le choix d’une position atypique dans la mort marquerait la vénération que l’on avait pour ces individus de leur vivant. L’analyse des ossements est en cours…
Historia vous emmène également à Paris, sur le chantier de Notre-Dame, où des trésors ont été découverts après l’incendie d’avril 2019. Cachés dans les entrailles de la cathédrale, des vestiges carolingiens et des sépultures inconnues ont été révélés lors des travaux pour restaurer l’édifice si chers aux français…
Un numéro passionnant, à découvrir cet été pour s’évader à travers le globe, et tenter de percer les mystères de ces étonnantes découvertes, grâces aux efforts combinés des scientifiques et des historiens.
mensuel N° 941-942 / juillet-août 2025 (numéro double)
Vous aimerez aussi

Les fureurs du Moyen Âge
10 septembre 2022
Renaissance : Quand les femmes gouvernaient le monde
26 mars 2019