Historia

Les grands cold cases de l’Histoire

Cet été, le magazine Historia vous propose une plongée au cœur des affaires criminelles non élucidées, à travers un double numéro : 

Le 1ermars 2022 marque la naissance, en France, d’un pôle judiciaire en charge d’élucider les affaires énigmatiques, et d’explorer toutes les pistes pour trouver des réponses, comprendre ce qui s’est réellement passé et – surtout – trouver l’assassin. Grâce aux avancées scientifiques, de nouvelles techniques permettront, peut-être, de clore un jour certaines affaires criminelles, aujourd’hui sans réponse…

Qui, en France, n’a pas eu vent de « l’Affaire Dominici » où trois générations d’une même famille sont soupçonnées des meurtres d’un couple d’anglais et de leur fille, en 1952 ? Si le patriarche Gaston – condamné à mort – a été gracié par le président de la République, était-il, pour autant, innocent ? La plupart des protagonistes étant décédés depuis, les derniers membres du clan Dominici parleront-ils un jour ? 

Plus récemment, « l’Affaire Grégory » a secoué la France, lorsque le corps du petit garçon de 4 ans est découvert dans la Vologne, quelques heures après sa disparition. Jalousie au sein d’une même famille ? Règlement de comptes ? Chantage ? Lettres anonymes, appels téléphoniques, méprises judicaires… jusqu’aux rebondissements de 2017, quand le juge Lambert se suicide et que Muriel Bolle (adolescente au moment des faits) est mise un temps en examen…

Mais des affaires non élucidées, il y en a aussi en dehors de nos frontières, comme celle d’une adolescente qui s’est volatilisée au Vatican, en 1983. Aujourd’hui, sa famille continue de réclamer justice, persuadée que des personnes haut placées sont impliquées dans la disparition de la jeune Emanuela, et que les papes qui se sont succèdès depuis quarante ans détiennent des informations sensibles sur cette sombre affaire…

Fausses déclarations, aveux extorqués, calomnies, scène de crime détériorée, enquête mal menée, autopsie bâclée, voilà comment les enquêteurs passent à côté de la vérité. Dans les affaires où la victime est une personnalité importante, a-t-on fait en sorte de maquiller un assassinat en suicide ? 

Historia remonte le temps, pour nous dévoiler des crimes vieux de plusieurs siècles, pour lesquels le (ou les) coupable(s) n’ont pas été clairement identifié(s) : que penser de la « pendaison » du dernier prince de Condé, dont la fortune était convoitée par le roi Louis-Philippe Ier, mais également par sa maîtresse anglaise ? Assassinat plus ancien encore : celui du roi Chilpéric, mortellement poignardé en 584. A une époque où le meurtre est monnaie courante chez les Mérovingiens, qui a voulu faire disparaître le roi ? La reine Brunehaut (veuve de son frère assassiné) ou sa propre épouse Frédégonde, une femme intrigante et ambitieuseEn l’absence de corps à étudier, les historiens nous dévoilent comment construire un raisonnement pour cerner au mieux la vérité…

Lorsqu’en 1991, un cadavre momifié – vieux de cinq mille ans – est découvert dans les Alpes, les historiens et scientifiques tentent de comprendre qui était la victime et pourquoi s’en est-on pris à elle ? Les premières constations suggèrent une mort violente. Surnommé «Ötzi», cet homme assassiné n’a pas livré tous ses secrets…

mensuel N° 919-920 / juillet-août 2023 (numéro double)